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Réforme du lycée : le rapport Apparu au service de la réforme de l’Etat.
Communiqué de presse de la FERC CGT et de la CGT Educ Action
vendredi 29 mai 2009, par
Pour la FERC-CGT et la CGT Educ’action, le rapport Apparu est un outil supplémentaire à la mise en œuvre de la RGPP et au désengagement de l’Etat en matière de service public d’éducation.
« C’est au collège que se situe la source des dysfonctionnements du lycée » précise le rapport. Si nous ne pouvons pas partager cette analyse qui place la finalité du collège comme seule voie propédeutique à la voie générale du lycée, celle-ci a au moins le mérite de rappeler qu’une réforme positive du lycée ne peut aboutir si elle est isolée d’une réflexion sur l’ensemble du cursus de formation du collège comme de la voie professionnelle. Notons le silence retentissant à propos de la voie technologique…
Ce sont des éléments majeurs qui nous avaient fait dire à la Commission De Gaudemar que le but recherché n’était, pour le MEN, sans doute pas d’aboutir à la recherche de la réussite de tous les élèves.
Au-delà de cette remarque préliminaire, la FERC-CGT et la CGT Educ’action ne peuvent partager les conclusions d’un rapport parlementaire destiné à justifier toutes les réformes déjà en application en amont ou en aval du lycée : orientation active, autonomie accrue, filiarisation et orientation précoce, démantèlement de l’AFPA au travers d’un pseudo « service public d’orientation », décentralisation des conseillers d’orientation.
D’autre part, ce rapport est empreint d’une volonté de se calquer sur des normes européennes (allongement du temps scolaire, annualisation et contrôle continu, rattrapage pendant les vacances et heures supplémentaires) dont on ne comprend pas réellement les enjeux éducatifs, si ce n’est un allongement du temps de travail des personnels. Toujours le credo du « travailler plus pour gagner plus ».
Il s’agit aussi de la transformation des qualifications futures des jeunes en seules « compétences » et donc de la remise en cause de la garantie des normes en matière d’emploi et de salaires.
Nous rappelons au ministre notre disponibilité pour réfléchir sérieusement à une réforme du système éducatif répondant aux besoins sociaux et aux évolutions du XXIe siècle.