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Aux organisations syndicales gestionnaires de l’UNEDIC : Ne signez pas le durcissement du contrôle et des sanctions des chômeurs, Revalorisez les allocations !

communiqué AC, APEIS, CGT-Chômeurs, MNCP

lundi 27 juin 2005, par CGT Educ’Action 94

Le mercredi 29 juin prochain le Conseil d’administration de l’Unedic aura à son ordre du jour les deux points suivants : la revalorisation annuelle du montant des allocations et la ratification de la convention tripartite sur le contrôle des chômeurs.

La force du refus de la précarisation de nos vies, exprimé lors du référendum du 29 mai, n’a pas été entendu par le gouvernement qui refuse encore de revaloriser le SMIC au 1er juillet.
Que feront les gestionnaires de l’assurance chômage ? Maintenant que l’étude du « modèle danois » aurait convaincu les différents responsables des vertus d’un système d’indemnisation prétendument « généreux », la revalorisation des allocations devraient être substantielle.
Pourtant, c’est nécessaire et urgent : la moitié des chômeurs officiels ne perçoit rien de l’Unedic ; le montant des allocations perçues est pour 50 % des autres inférieur à 852 euros par mois, pour les trois quarts inférieur à 1052 euros.

La convention tripartite entre l’ANPE, l’Etat et l’Unedic devrait créer un dossier unique du demandeur d’emploi, accessible par chacun des organismes ou collectivités partenaires des Maisons de l’emploi, et surtout confier à l’Assedic la mise en œuvre de nouvelles règles de contrôle et de sanction des salariés aux chômages.
Avec ces nouvelles règles, patronat et gouvernement disposeraient d’une nouvelle arme pour casser les résistances à la précarisation, pour à la fois réduire le nombre officiel de chômeurs et garantir le succès des emplois précaires, souvent à mi-temps donc à demi-SMIC, que le ministre du travail met en place (contrats RMA, « avenir », « nouvelle embauche »... ). Les allocations redeviendraient dégressives, variables selon le degré de résistance du chômeur.
Les contrôles ne produisent pas d’emploi, sauf de contrôleurs, mais facilitent la précarisation. Ils masquent les responsabilités patronales et gouvernementales, et ils participent à la culpabilisation des chômeurs et des autres salariés.
Les organisations syndicales siégeant au Conseil d’administration ne trouveront aucune raison pour appuyer la ratification de la convention tripartite de précarisation, ni la justifier devant les salariés au chômage visés par ces nouveaux contrôles ?
Ensemble, ces organisations peuvent et doivent s’y opposer.

Nous appelons tous les salariés, au chômage ou en poste, précaire ou non, à se mobiliser pour que
mercredi 29 juin :
- la convention tripartite ne soit pas ratifiée dans le secret,
- les allocations chômage soient fortement revalorisées.

Paris - Ile de France : rassemblement unitaire mercredi 29 juin à 14h face à l’Unedic 82, rue de Reuilly
M° Montgallet.
D’autres initiatives contribueront au succès de cette mobilisation dont le rassemblement du jeudi 30 juin à 11h face à l’Unedic appelé par le MNCP.

- Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité, garantissant à chacun-e un revenu individuel ayant le SMIC pour référence jusqu’à reclassement !

- La présence des chômeurs et précaires partout o๠se décide leur sort !

- Le libre choix de son emploi et de sa formation !

AC ! Agir ensemble contre le Chômage !
APEIS Association Pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité
MNCP Mouvement National des Chômeurs et Précaires
CGT - Chômeurs