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Réunion du conseil inter-académique de l’Education Nationale

Communiqué de l’URIF CGT du 11 mai 2009

jeudi 14 mai 2009, par CGT Educ’Action 94

Sur la généralisation du BAC PRO 3 ans à la rentrée 2009 en àŽLE de FRANCE

La rentrée scolaire 2009 n’a pas pu se préparer dans les lycées professionnels et polyvalents d’Ile de France de façon satisfaisante.

Une réforme structurelle très importante a été décidée par le ministère de l’Education concernant le cursus des élèves s’engageant dans la voie professionnelle après la 3ème de collège.

Au lieu d’une formation en BEP 2 ans suivi d’un Baccalauréat professionnel en 2 ans, les élèves n’auront plus que le choix, en dehors de 4 spécialités définies, qu’entre une formation au CAP en 2 ans ou une formation en 3 ans conduisant directement au baccalauréat professionnel.

Contrairement à ce qui a été fait pour la voie générale, la réforme n’a pas été suspendue au mois de décembre 2008 malgré les désaccords exprimés par un ensemble majoritaire d’organisations syndicales et d’ institutions. Ainsi, l’association des régions de France a , dans un communiqué du 23 mars 2009 demandé qu’un moratoire soit décidé pour la réforme de la voie professionnelle au même titre que celui de la voie générale.

Cette généralisation du BAC PRO en 3ans n’était d’ailleurs pas prioritaire dans le schéma régional de la formation initiale et continue tout au long de la vie 2007/2013 adopté par le conseil régional du 27 juin 2007.

Les élèves de collège et leur famille ainsi que les enseignants n’ont pas bénéficié de l’aide nécessaire dans leur choix d’orientation. Au niveau des personnels des lycées il existe aussi une grande confusion et une grande inquiétude pour la rentrée scolaire 2009 du fait de l’application de cette réforme.

Tous les aspects pédagogiques y compris les référentiels aux diplômes transformés mais aussi matériels découlant de l’implantation de telle ou telle section dans les établissements n’ont pu être réellement discutés ou même mis en œuvre. Il est toujours possible de maintenir l’accueil en BEP en 2 ans et en BAC PRO en 2 ans pour la rentrée 2009 au delà des 4 formations spécifiques.

C’est pourquoi la CGT Ile de France a demandé un moratoire pour l’année 2009 / 2010 dans la mise en place de la réforme de la généralisation du BAC PRO 3 ans.

La CGT, la FSU et la FCPE l’ont exprimé par une motion présentée et adoptée avec l’accord du SGEN CFDT en àŽle de France lors de la tenue le 11 mai 2009 du CIEN (Conseil Inter Académique de l’Education Nationale) en àŽle de France.

La CGT IDF souhaite qu’une large concertation s’ouvre entre le Ministère, la Région avec les différents partenaires : organisations syndicales et professionnelles, personnels de l’Education, élèves et parents sur la rénovation de la voie professionnelle. Celle-ci doit se mener en réflexion et cohérence avec celle des autres voies du lycée.


DECLARATION DE L’URIF-CGT au CIEN du 11 mai 2009

RENTREE SCOLAIRE 2009 :

Pour une autre Politique Scolaire et pour un développement de l’emploi dans le service public d’éducation. Cela demeure toujours d’actualité

Durant l’année scolaire 2008/2009, la mobilisation des personnels et usagers de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur concernant les réformes en cours et la préparation d’une rentrée 2009 qui s’annonce très difficile (11 200 suppressions de postes !) ne faiblit pas. Les réformes imposées dans l’éducation nationale constituent une remise en cause sans précédent du service public d’Education et de la formation des enseignants à l’ IUFM.

L’annonce par le gouvernement de 35 000 nouvelles suppressions de postes de fonctionnaires en 2010 (dont une grande partie dans l’Education Nationale) montre qu’il n’a pas l’intention de stopper le démantèlement du Service Public.

Sur l’ensemble des dossiers revendicatifs et des chantiers ouverts par le Ministre de l’éducation nationale qui concernent les 1er et 2d degrés, la nécessité de revoir la politique scolaire actuelle s’impose :

- Réforme des programmes dans le 1er degré, diminution du temps scolaire des élèves. Evaluations précipitées et imposées dans l’élémentaire comme le soutien scolaire. Réel danger sur le maintien des crèches et sur le maintien et développement de l’école maternelle publique.

- Remise en cause de la Formation initiale et continue des enseignants à l’IUFM dans le cadre de la masterisation du recrutement des futurs enseignants des écoles, des collèges et des lycées et LP à l’université.

- Réformes contestées et mouvement social imposant au niveau des universités et de la Recherche publique.

- Réforme non suspendue de l’enseignement professionnel avec généralisation imposée du BAC professionnel en 3 ans au lieu de 4 ans. Réforme des lycées suspendue mais tentative d’expérimenter au plan national dans 123 lycées désignées par le ministère avec les rectorats sans l’aval des lycées concernés. Réforme anticipée des programmes de Mathématiques en Seconde des lycées sans concertation.

- Remise en cause de la carte scolaire qui reste à améliorer et non à supprimer. La mixité scolaire et sociale est mise à mal avec une fragilisation encore plus marquée de nombreux établissements.

- Maintien de la diminution du nombre de postes aux concours, et multiplication tout azimut des heures supplémentaires dans le second degré. Multiplication du recrutement de personnels précaires dans l’éducation nationale au détriment des personnels à statut et formés.

- Baisse des Dotations horaires d’enseignement dans les établissements, suppression de postes d’enseignants et administratifs, de classes, d’options…

Et baisse constante du pouvoir d’achat pour tous les personnels …

La création de postes dans le 1er degré demeure largement insuffisante pour faire face à la montée des effectifs élèves, du remplacement des enseignants. Les postes d’enseignants du second degré constituent un vivier potentiel important d’économies budgétaires par la suppression massive d’emplois. Cette politique, par une approche comptable éhontée, met en cause les contenus des missions et le fonctionnement même du système éducatif.

C’est pourquoi la CGT avec sa fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture, est partie prenante des mobilisations et des grèves largement unitaires dans l’interprofessionnel et ce dans les secteurs du public comme du privé.

La dégradation de l’emploi, le chantage à l’échange "emploi-salaire ", la remise en cause des services publics, celui de l’éducation en particulier et du potentiel d’activité dans les entreprises sont inacceptables comme l’aggravation de la précarité et du chômage qui en résultent.

La CGT IDF ne peut que s’inscrire en contre dans la phase préparatoire actuelle de la rentrée scolaire 2009/2010 en lycées, Lycées Professionnels, collèges et dans le 1er degré en àŽle de France. Elle souhaite vivement que les conditions soient créées pour que l’éducation et l’emploi dans les services publics plus généralement retrouvent une véritable ambition politique prioritaire dans notre pays.


Motion BAC PRO 3 ans adoptée par 13 voix au CIEN , 14 abstentions avec la non participation de l’administration ( 6 représentants seulement !)

MOTION Proposée par la CGT IDF, la FCPE IDF et la FSU IDF au Conseil Inter-académique de l’Education Nationale IDF du 11 mai 2009 sur la généralisation du BAC PRO 3 ans à la rentrée 2009

La rentrée scolaire 2009 n’a pas pu se préparer dans les lycées professionnels et polyvalents d’Ile de France de façon satisfaisante.

Une réforme structurelle très importante a été décidée par le ministère de l’Education concernant le cursus des élèves s’engageant dans la voie professionnelle après la 3ème de collège.

Au lieu d’une formation en BEP 2 ans suivi d’un Baccalauréat professionnel en 2 ans, les élèves n’auront plus que le choix, en dehors de 4 spécialités définies, qu’entre une formation au CAP en 2 ans ou une formation en 3 ans conduisant directement au baccalauréat professionnel.

Contrairement à ce qui a été fait pour la voie générale, la réforme n’a pas été suspendue au mois de décembre 2008 malgré les désaccords exprimés par un ensemble majoritaire d’organisations syndicales, de fédération de parents d’élèves et d’institutions. Ainsi, l’association des régions de France a , dans un communiqué du 23 mars 2009, demandé qu’un moratoire soit décidé pour la réforme de la voie professionnelle au même titre que celui de la voie générale.

Cette généralisation du BAC PRO en 3ans n’était d’ailleurs pas prioritaire dans le schéma régional de la formation initiale et continue tout au long de la vie 2007/2013 adopté par le conseil régional du 27 juin 2007.

Les élèves de collège et leurs parents ainsi que les enseignants n’ont pas bénéficié de l’aide nécessaire dans leur choix d’orientation.

Au niveau des personnels des lycées il existe aussi une grande confusion et une grande inquiétude pour la rentrée solaire 2009 du fait de l’application de cette réforme et des suppressions de postes.

Tous les aspects pédagogiques y compris les référentiels aux diplômes transformés, mais aussi matériels découlant de l’implantation de telle ou telle section dans les établissements n’ont pu être réellement discutés ou même mis en œuvre.

C’est pourquoi les membres du CIAEN d’Ile de France demandent un moratoire pour l’année 2009 / 2010 de la réforme de la généralisation du BAC PRO 3 ans.

Il est toujours possible de maintenir l’accueil en BEP en 2 ans et en BAC PRO en 2 ans pour la rentrée 2009 au delà des 4 formations spécifiques.

Les membres du CIAEN souhaitent qu’une vraie concertation sur la rénovation de la voie professionnelle s’ouvre entre le Ministère, la Région avec les différents partenaires : organisations syndicales et professionnelles des personnels de l’Education, organisations syndicales des lycéens, et fédérations de parents d’élèves sur la base de leurs revendications.