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L’unsen-cgt appelle les personnels à faire grève et à manifester le 21 juin

tract de l’Union Nationale CGT-Educ’Action

lundi 20 juin 2005, par CGT Educ’Action 94

Le résultat du référendum en faveur du NON, la campagne qui l’a précédé et les mobilisations de ces derniers mois ont mis en évidence un mécontentement et des attentes sociales sans précédent.

Le rejet massif de la construction néolibérale de l’Europe, résonne comme un point d’appui prometteur au développement des luttes, au-delà même de ceux qui ont voté NON.

Pourtant le Président de la République et le Premier Ministre refusent d’entendre les exigences qui se sont exprimées dans les actions revendicatives des salariés et dans les urnes.
Non seulement les aspirations des salariés actifs, retraités, privés d’emploi, sont ignorées mais le Premier Ministre annonce que « le cap des lois votées sera tenu ». La cadence des lois autoritaires et inégalitaires sera accélérée.
Il est à cet égard tout à fait symptomatique de constater que le gouvernement entend procéder par ordonnances, pendant l’été, sur des sujets aussi essentiels pour les salariés que l’emploi et le droit du travail.

Dans l’Education nationale, de fortes mobi-lisations contre la décentralisation et la réforme des retraites en 2003, contre la loi Fillon, la carte scolaire 2005, les suppressions d’emploi, la dégradation du pouvoir d’achat ont rassemblé personnels, lycéens et parents.
Des propositions alternatives ont été formulées. Mais ni les personnels ni les usagers de l’école n’ont été écoutés.
Pire, le refus de l’écoute et du dialogue a conduit aux violences policières, à la répression, à la con-damnation de lycéens alors qu’ils exprimaient leurs revendications.

Cette loi renonce à l’ambition scolaire pour tous et engage l’école dans la voie libérale. Les premières victimes en seront les jeunes les plus en difficulté.

Pour les personnels, l’addition est lourde.
Ce sont des missions élargies, des tà¢ches alourdies : remplacement, bivalence, services partagés, enseignements réduits dans le second degré, polyvalence accrue dans le premier.
Pour tous, prise en charge, sans formation ni moyen, du handicap, de la difficulté scolaire...
Notre métier serait dévalorisé : de la conception, nous passerions à l’exécution de « l’action éducative ». La hiérarchie serait renforcée.

Une semaine après sa nomination, le nouveau ministre de l’Education Nationale reporte la plupart des textes d’application.
Cependant, report n’est pas abandon, encore moins abrogation...mais peut être une tentative de désamorçage. La plupart des problèmes restent posés.

Le gouvernement peut revenir à la charge au mois de septembre.

Nous devons dès aujourd’hui imposer ensemble :
- l’abrogation de la loi Fillon,
- l’arrêt des poursuites judiciaires contre les lycéens.

Les budgets 2004/2005 ont conduit à des suppressions massives d’emplois (42 000 enseignants, personnels de surveillance, aide éducateurs) et au licenciement de personnels précaires.
Ces emplois doivent être restitués.

Nous exigeons un collectif budgétaire et une programmation pluriannuelle pour répondre à l’ensemble des besoins du service public d’éducation. Dans l’immédiat il faut un budget 2006 permettant de couvrir ces besoins.

Depuis janvier 2000, les salaires de la Fonction publique ont perdu 5 % en pouvoir d’achat.
Tous les traitements sont aspirés vers le bas : un bac + 5 débute à 1,32 fois le SMIC contre 1,75 fois il y a 20 ans. Les certifiés ou professeurs des écoles débutants commencent aujourd’hui leur carrière à 1,27 fois le SMIC.

Nous revendiquons une augmentation immédiate de 5 % de la valeur du point d’indice, dans l’attente de mesures à plus long terme.

Mobilisons-nous sans attendre.
Dès aujourd’hui, l’UNSEN-CGT s’inscrit dans la perspective d’une rentrée dynamique et offensive. Nous ne laisserons pas imposer une loi rejetée par l’ensemble de la communauté éducative.

L’UNSEN CGT prendra les contacts nécessaires pour que des initiatives d’action et de mobilisation se réalisent
dans l’unité la plus large.