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Face à la politique de casse de l’Éducation : La CGT-Educ’action appelle à la grève le 20 novembre !

samedi 8 novembre 2008, par CGT Educ’Action 94

L’ensemble des réformes en cours porte une conception régressive de l’éducation dont les personnels mesurent les dégà¢ts, notamment depuis cette rentrée, dans les écoles, les établissements secondaires et l’université.

Le 19 octobre, 80 000 personnes venues de toutes les régions ont exprimé leur inquiétude dans les rues de Paris. Derrière un affichage d’équité, ces mesures accélèrent encore le désengagement de l’État du service public d’éducation. Cette politique va détériorer, profondément et durablement, notre système éducatif. Elle contient tous les ingrédients pour que se renforce une école à deux vitesses dans une société minée par les injustices et les inégalités.

Ainsi, le projet de loi de finances 2009 prévoit 13 500 postes de moins dans l’Education nationale. Ce budget s’inscrit dans la continuité de la politique de réduction de moyens menée depuis plusieurs années dans l’ensemble de la fonction publique.

D’ici 2011, c’est 90 000 emplois qui seront encore supprimés avec les réformes structurelles en cours : généralisation du bac professionnel en 3 ans au lieu de 4 ans, mastérisation de la formation enseignante et suppression des IUFM, réforme du lycée.

Cela représente plus de 10 % des effectifs actuels, auxquels il faut ajouter des dizaines de milliers d’emplois de personnels éducatifs. Dans le primaire et en maternelle, notamment, 6 000 postes seront supprimés à la rentrée 2009, alors que 16 000 élèves supplémentaires sont attendus.

De même, l’annonce du transfert, en 2009, de 3 000 maà®tres spécialisés sur les 9 000 exerçant dans les réseaux d’aide spécialisés pour les élèves en difficulté (RASED) dans des classes ordinaires signe la disparition de l’enseignement spécialisé et par la même de la lutte contre l’échec scolaire.

Les lycées et les collèges continueront d’être fortement touchés, notamment avec la généralisation des fusions administratives et la multiplication des postes à service partagé.

Ces choix, économiques et idéologiques, représentent une rupture avec la conception démocratique et républicaine de l’école.

Ils mettront le service public dans l’incapacité de remplir ses missions et accélèreront la mise en place d’un système concurrentiel. Les réformes engagées conduiront à une dégradation sans précédent des conditions d’étude pour les élèves et de travail pour les personnels.

Face à des attaques qui concernent tous les secteurs du système éducatif et tous les personnels c’est, tous ensemble, que nous devons répondre :

- Pour refuser la gestion de la pénurie et la régression de notre système éducatif,

- Pour exiger des moyens et des conditions de travail permettant aux personnels de mettre tous les élèves en situation de réussite et d’éradiquer l’échec scolaire,

- Pour demander un autre projet d’école.

Nous appelons l’ensemble des personnels de l’Education nationale à décider la grève et à manifester le jeudi 20 novembre 2008

le 4 novembre 2008


Infos datées du 4 novembre

Face aux attaques d’ampleur que nous subissons, la CGT-Educ’action a proposé à toutes les organisations syndicales après la manifestation réussie du 19 octobre de se retrouver pour décider de suites rapides à cette mobilisation. Plusieurs d’entre elles ont refusé, repoussant toute réunion intersyndicale après les congés de la Toussaint.

Aujourd’hui, 3 organisations syndicales : le SE UNSA, le SGEN CFDT et le SNUIPP FSU ont décidé unilatéralement d’appeler à la grève dans le seul 1er degré le jeudi 20 novembre. Nous ne pouvons que regretter l’ambiguà¯té de l’appel des 3 syndicats Snuipp, Se-Unsa, Sgen-Cfdt, qui sans aucune consultation de l’intersyndicale pourtant en place ont lancé de manière unilatérale cet appel, sans même demander le retrait des mesures Darcos et exposant le fait qu’il était dommageable que le temps des élèves soit réduit de 2 heures, et ce alors que 2 de ces organisations (Unsa et Cfdt) sont à l’origine de de la suppression de ces 2 heures...

Pour notre part, nous estimons que l’appel ne peut se cantonner au seul 1er degré et doit se situer dans une perspective de construction de la mobilisation. C’est ce que nous défendrons au niveau national et au niveau académique dans les prochaines réunions intersyndicales. Pour la CGT-Educ’action, la grève du 20 doit être la plus unitaire possible.

En l’état actuel  :

au niveau national : aucune réponse de la part des 3 à nos propositions d’un appel unitaire premier degré. Une intersyndicale second degré est prévue le 5 novembre

au niveau départemental et académique : intersyndicales 1er degré le 6 novembre pour le 93 , intersyndicale second degré le 7 novembre

En tout état de cause, la CGT-Educ’action a décidé d’appeler à la grève, dans le premier et le second degré, le 20 novembre. Un préavis de grève est déposé. Voir communiqué ci-dessus.

Par ailleurs, au niveau interprofessionnel, suite à l’absence de réponses et de mesures d’urgence sur la question des salaires, de l’emploi, de la protection sociale alors que dans le contexte de crise internationale l’argent est trouvé pour les banques, une réunion de toutes les confédérations doit avoir lieu ce mercredi 5 novembre à l’invitation de la CGT. (voir ici déclaration de Thibault suite à la rencontre avec Sarkozy)

Les salariés n’ont pas à payer leur crise : c’est ce que nous devrons exiger ensemble avec nos revendications.

Plus d’infos prochainement.