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Repos dominical - Refusons la banalisation du travail le dimanche
Sur le site de l’union locale de Champigny
vendredi 17 octobre 2008, par
Repos dominical - Refusons la banalisation du travail le dimanche
déclaration de la CGT - mardi 14 octobre 2008
Luc Chatel et Xavier Bertrand ont consacré leur matinée de dimanche à se rendre dans un magasin pour vanter les bienfaits du travail du dimanche.
Selon eux les salariés se plaisent à être employés le dimanche sur la base du volontariat et cela permet de gagner plus à la fin du mois. En réalité, il ne s’agit pas, pour de nombreux salariés de travailler plus pour gagner plus, mais, tout simplement de travailler pour avoir un salaire.
A cela rien de plus normal, si ce n’est que les pressions faites sur les salariés qui veulent vivre ou vivre mieux les obligent à travailler le dimanche dans un grand nombre de secteurs d’activités et, en particulier, le commerce.
Si c’est cela le volontariat, nous avons toutes les raisons de penser que d’ici peu le dimanche sera un jour comme les autres et de ce fait ne sera plus majoré.
La volonté du gouvernement et du patronat vise à remodeler la société pour répondre à leurs intérêts. La période que nous vivons actuellement devrait pourtant mettre en évidence que de vouloir tout baser sur la rentabilité financière a ses limites.
En juin dernier, la CGT a écrit aux différents groupes parlementaires pour leur faire connaà®tre ses appréciations sur le travail du dimanche. Pour la CGT, le repos dominical est et doit rester un repère collectif dans la société. Il permet de structurer une société socialement, économiquement et écologiquement.
C’est bien en donnant des règles collectives que nous pourrons renforcer les liens sociaux au sein de cette société qui a bien besoin de retrouver des valeurs de solidarité.
C’est en renforçant les garanties collectives pour les salariés, que nous pourrons dans le même temps assurer leur liberté individuelle et collective à commencer par celle d’avoir un travail et de pouvoir en vivre décemment.
S’il est nécessaire de permettre aux populations d’avoir des loisirs, de se cultiver, de voyager le dimanche, cela ne doit pas servir de prétexte à étendre le travail du dimanche à l’ensemble des secteurs. Le travail dominical reste incontournable pour le secteur de la santé, la restauration, les transports, les activités sportives culturelles, certaines industries pour des raisons techniques ou encore certains commerces.
La loi en détermine déjà un certain nombre. Au-delà , Aucune raison économique et sociale ne justifie un élargissement des dérogations déjà nombreuses sur le travail du dimanche. Pour la CGT, inscrire « le droit au repos dominical » comme élément constituant de la vie au travail et du vivre ensemble est l’angle par lequel doit être abordé cette question.
Montreuil, le 14 octobre 2008