Accueil > Actualités > Congrès de l’Union Départementale - 2e partie :

Actualités

Congrès de l’Union Départementale - 2e partie :

construire un nouveau rapport de forces

dimanche 13 mars 2005, par CGT Educ’Action 94

Construire un nouveau rapport de forces : tel est l’enjeu majeur auquel nous devons répondre et pour lequel des décisions d’organisation sont à prendre lors du congrès.

La confiance des salariés val-de-marnais dans les syndicats chute de 6 % entre 2002 et 2004 : la confiance stagne chez les salariés du secteur privé, mais chute de 20 % dans le secteur public passant de 60 % de confiance en 2002 à 40 % en 2004.

39 % des salariés faisaient confiance à la CGT en 1999. En 2002 nous progressons pour atteindre les 47 %. L’année 2004 acte une chute de 10 points : ils ne sont plus que 37 % à nous faire confiance, nous ramenant à 1999.

Même si ces chiffres nous heurtent, ils constituent une photographie de réalités auxquelles il nous faut faire face.
Même s’il ne s’agit ni de culpabiliser, ni de dramatiser la situation, nous voyons clairement qu’il est nécessaire de redresser la barre et de prendre des décisions à partir d’éléments d’analyse.

La confiance stagne chez les salariés du privé alors que c’est dans ce secteur que nous sommes le moins implantés, en particulier dans les très petites, petites et moyennes entreprises. Nous avons donc tout intérêt à aller à la rencontre de ces milliers de salariés pour contribuer à ce qu’ils fassent le pas et créent le syndicat CGT dans leur entreprise.

La chute de confiance dans la CGT chez les salariés du secteur public nous interpelle. Elle explique, bien évidemment, l’érosion depuis plusieurs années du nombre de syndiqués dans cette partie du salariat. Cela affaiblit considérablement l’ensemble de la CGT, tout en handicapant toujours plus nos capacités de déploiement et de conquête de forces organisées dans le secteur privé.
De nouvelles dispositions d’organisation et de structuration doivent être prises lors de nos travaux à partir des décisions du Comité confédéral national du 29 septembre 2004 : structuration sur le département, déploiement et syndicalisation, nouveau système de répartition de la cotisation.

Comment les syndicats dont vous êtes les acteurs vont-ils s’impliquer dans l’élaboration de tels projets, dans les décisions à prendre à l’occasion du congrès et dans leur mise en œuvre pour les trois années qui viennent ?
Les résultats contradictoires du sondage confirment de réelles potentialités. Personne ne fera le travail à notre place pour passer du potentiel aux réalités.
S’engager dans une réforme de notre structuration, c’est construire le syndicalisme de transformations sociales de demain, dans un département qui a beaucoup changé, et qui poursuit une constante évolution de la composition du salariat. Ne soyons pas à côté de ce qui bouge !
Oui, la Cgt compte dans ce pays et les élections professionnelles ont confirmé dans nombre de secteurs, une réelle augmentation de notre influence. Ces résultats d’ailleurs (Edf, Sgpen, Ign par exemple) contredisent en partie les résultats du sondage. Il s’agit donc de saisir les opportunités qui s’offrent à nous et concrétiser dans la syndicalisation les bons résultats électoraux.
Cependant nous avons pu constater durant ces trois dernières années que le rapport de forces global reste l’élément fondateur de la capacité des salariés à peser sur les évènements.
Les luttes citées plus haut confirment qu’il n’y a rien de spontané dans l’expression des solidarités et que nous devons prendre notre place pour que celles-ci existent bel et bien.
Pour mobiliser concrètement, il n’y a pas d’autre choix que d’être organisés sur les lieux de travail et coordonnés -bien sà »r au plan professionnel - mais aussi sur le plan interprofessionnel dans un territoire : ville, bassin d’emploi, zone d’activité - commerciale ou industrielle-, communauté d’agglomérations, département.
Plus de 58 000 chômeurs dans le Val-de-Marne et 60 syndiqués privés d’emploi : gagneront-ils tout seuls un nouveau système d’indemnisation du chômage ?
1 100 syndiqués pour 80 000 salariés du commerce : pourront-ils seuls conquérir des droits, combattre la flexibilité, la précarité et le travail du dimanche ?
Sà »rement pas.

Le rassemblement des salariés pour défendre leurs intérêts est indispensable. La Cgt doit tenir sa place, imprimer sa marque afin de défendre les salariés, promouvoir des solutions alternatives au projet de gouvernement et du patronat. en développant notre implantation dans les entreprises pour plus d’efficacité de notre syndicalisme.
Regardons bien les résultats du sondage : 63 % des salariés du département ne nous font pas confiance. Il n’y a pas de quoi pratiquer l’autosatisfaction. L’heure est à retrousser les manches. Ce n’est rien de dire que nous avons une marge de progrès. Mais il faut faire beaucoup plus pour conquérir leur confiance et la garder.
La quantité globale de nos syndiqués (18 438 fin 2003), la représentativité dans chacune des catégories de salariés, la densité et la répartition des forces organisées sur le plan géographique, la qualité des liens et de l’activité de chaque syndicat, tout cela n’est pas à la hauteur des attentes exprimées par les salariés.
Quels sont les obstacles ? Voilà la question à laquelle il nous faut répondre afin de mieux les dépasser et construire un avenir à notre syndicalisme CGT dans le département.

En tout premier lieu, il s’agit de produire des efforts importants et des décisions pour faire de la syndicalisation une priorité dans notre activité syndicale quotidienne.
Il n’y aura pas de rapports de forces véritablement favorables aux salariés et, qui plus est pérennes, sans un nombre beaucoup plus important de salariés syndiqués, de salariés qui choisissent la CGT pour s’organiser dans leur entreprise.

18 438 syndiqués pour 437 283 salariés dans le Val-de-Marne : c’est largement insuffisant.

Nous sous-estimons les difficultés auxquelles nous sommes confrontés dans la mise en œuvre faute d’une plus grande appropriation collective des obstacles que nous devons surmonter ensemble.

Quelques-uns pourtant sont clairement identifiés : la banalisation des enjeux de la syndicalisation ; des collectifs de directions syndicales mal ou pas structurés ; l’accumulation de mandats sur quelques militants dans les entreprises laissant peu de place à la réflexion et à la stratégie nécessaire à la conquête et la mise en œuvre de nouvelles forces organisées, à l’animation de la vie démocratique dans les syndicats, condition incontournable à l’élargissement du nombre de syndiqués impliqués dans la vie syndicale .

Un déficit très important de formation, d’information et de lecture de la presse syndicale (NVO, Options, Vie nouvelle, le Peuple) doit être corrigé tout comme l’insuffisance des droits et des moyens syndicaux ou, au contraire, une mauvaise ou une sous-utilisation de ces moyens lorsqu’ils existent.

Le Comité confédéral national du 29 septembre 2004 nous a confié une feuille de route. Plus que des orientations, les décisions du CCN exigent une mise en œuvre concrète et immédiate. Elles impliquent que nous bouleversions nos pratiques, en sortant de la « routine syndicale » et c’est là peut-être que l’exercice est le plus compliqué à réaliser.

Soigner la qualité de vie syndicale partout o๠la CGT est implantée, c’est entretenir, nourrir et rendre visible dès l’entreprise notre syndicalisme de progrès social et porteur d’espoir.

Soigner la qualité de vie syndicale partout o๠la CGT existe, c’est mieux articuler notre conception de conquête revendicative avec le renforcement de la CGT. Les 20 000 syndiqués que nous voulons conquérir dans le département n’auront de sens et ne pourront exister que si nous construisons les revendications avec les salariés afin que la CGT soit bien identifiée sur sa démarche démocratique et de rassemblement.

Soigner la qualité de la vie syndicale là o๠la CGT existe, c’est aider à amplifier le redéploiement de nos forces vers les salariés inorganisés et gagner en syndicalisation. Les déserts syndicaux sont là . Il est urgent d’en réduire le nombre tant sur le plan géographique que sur les catégories de salariés trop peu présentes encore dans la CGT.

22C’est pour toutes ces raisons qu’il est proposé aux syndiqués d’acter les pistes de travail suivantes, issues des différents débats organisés depuis 3 ans sur ces questions (journée du 4 décembre 2003 et les différents comités généraux qui se sont tenus dans le courant du mandat).

Le congrès décide :
- de faire des adhésions dans les entreprises o๠nous sommes organisés, à partir d’une définition d’objectifs chiffrés par chaque syndicat, s’appuyant sur trois critères : les effectifs de salariés dans l’entreprise, le nombre de syndiqués, les résultats aux élections professionnelles. Les moyens humains, matériels et financiers seront décidés avec les syndiqués ;
- de faire des adhésions dans les entreprises o๠les salariés n’ont pas encore créé leur syndicat en privilégiant le secteur privé, les petites et moyennes entreprises, le commerce ;
- de poursuivre et amplifier la coopération entre Union départementale et unions professionnelles pour construire des objectifs communs : commerce, cheminots, énergie, construction, métallurgie, santé et fonction publique territoriale ;
- d’impulser la lecture de la presse confédérale, de s’engager à atteindre les 10 % de syndiqués abonnés à la NVO, d’impulser la diffusion avec des objectifs précis de conquête d’Options pour les syndiqués ICT et de Vie nouvelle pour les retraités sera à construire en coopération entre l’UD, les professions et les organisations spécifiques ;
- d’élever nos efforts pour systématiser la formation syndicale. De favoriser la participation des syndiqués à la formation de niveau I. L’Union départementale travaillera à de véritables états des lieux des sessions de formation, pour mieux réussir et enrichir les sessions de formation de niveau II, pour accroà®tre les offres de formation spécifiques, pour élargir et diversifier le collectif d’animateurs et intervenants de la formation syndicale ;
- l’Union départementale et l’union syndicale des retraités, en coopération avec les professions impulseront une démarche afin de mieux appréhender et travailler la continuité syndicale ;
- l’Union départementale et la commission départementale UGICT, les unions professionnelles et unions locales coopéreront pour une démarche de redéploiement systématisée en vue d’un renforcement de l’implantation CGT chez les salariés ingénieurs, cadres techniciens et agents de maà®trise. Les syndicats, unions locales, unions professionnelles travailleront leur affiliation UGICT systématique dès qu’il s’agisse de syndiqués CGT depuis plusieurs années, ou de celles et ceux qui se syndiqueront demain ;
- les syndicats décident d’accélérer et de généraliser la saisie des informations dans l’outil cogitiel.

Une organisation territoriale en harmonie avec la réalité du terrain

Construire un nouveau rapport de forces consiste à mieux redéployer la CGT dans le territoire, les bassins d’emplois, zones d’emplois, lieux de vie et de travail des salariés.

Pour cela il nous faut remailler le département à partir de l’existant et cela nécessite une plus grande appropriation collective de la réalité du salariat dans notre département.

Nous le savons, des questions nouvelles sont posées. Elles bousculent nos pratiques quotidiennes, nos schémas de pensée.

Il faut accélérer nos transformations pour faire face à l’évolution du salariat dans le Val-de-Marne et, ce, dans le souci de développer une activité revendicative qui corresponde aux salariés tels qu’ils sont aujourd’hui, et à leur syndicalisation.

Notre objectif est d’insuffler une nouvelle vie démocratique par la conquête de droits nouveaux pour les salariés. Mais aujourd’hui, le terrain sur lequel nous agissons est-il encore adapté ? Il semble que cela ne corresponde plus.

Les lieux d’intervention et de décision se déplacent et, dans ce contexte, les territoires deviennent des passages incontournables. De plus, la vie économique et sociale se joue à partir de territoires nouveaux, autour notamment de sites (par exemple centre commercial régional de Créteil) ou de zones d’activités (MIN de Rungis, plate-forme aéroportuaire d’Orly ou zone commerciale de Bonneuil ou Ormesson).

Dans notre département, l’évolution du travail n’est pas achevée, l’éclatement du salariat se poursuit, le nombre de privés d’emplois, de précaires ou de salariés pauvres augmente, créant toute une série d’obstacles qui freinent la construction de nouvelles solidarités entre les salariés et de nouvelles coopérations entre les structures de la CGT.

Notre culture syndicale s’est construite sur la base des professions. Elle nous marque toujours plus ou moins fortement. Il n’est pas rare pourtant d’entendre les difficultés à faire vivre le lien professionnel et interprofessionnel ; c’est une question ressentie dans les unions locales, professionnelles et de façon extrêmement forte dans les syndicats.

Les formes d’organisation actuelles dans le département datent de 1969 et il semble normal qu’elles trouvent leurs limites en 2005 du fait de l’évolution du salariat. Il est donc légitime et nécessaire de les repenser pour qu’elles correspondent mieux aux réalités d’aujourd’hui.
Modifier, transformer notre structuration est source d’efficacité du syndicalisme CGT en faisant décoller le nombre de nos forces organisées.

Notre département connaà®t déjà quelques expériences qui ont fait leurs preuves : la reconnaissance d’une unité économique et sociale chez les coiffeurs du groupe Elexia (Rungis), permettant la création de la CGT avec 35 nouveaux syndiqués en 2004. Le syndicat CGT Aventis aussi qui accueille dans le cadre de ses activités les syndiqués CGT des entreprises sous-traitantes.

86 % des entreprises du Val-de-Marne ont moins de 20 salariés. Bien souvent elles sont regroupées dans une zone avec 1, 2 ou 3 syndiqués par entreprise. La plupart sont de véritables déserts syndicaux. Il faut en finir avec le concept du “syndiqué isolé” . Si les salariés se syndiquent, n’est-ce pas précisément pour ne plus être isolés ?

Il nous faut de nouvelles formes de structuration.
Dans la vie syndicale il y a des passages obligés. La transformation de notre structuration en est un. Cet objectif ambitieux vise à rompre avec certains de nos modes de vie et la façon de concevoir notre vie démocratique.

4 % des salariés du Val-de-Marne sont adhérents à la CGT et, ne nous voilons pas la face, nous sommes très faiblement présents chez les précaires, les privés d’emplois, les salariés des PME et TPE, les ICT. Cela ne peut plus durer.

La création de nombreuses nouvelles bases depuis 6 ans ne se traduit toujours pas par une augmentation importante du nombre de syndiqués, de nombre de syndicats ou bases.
Près de 11 000 adhésions nouvelles depuis le congrès de 1999 et cependant nous sommes à ce jour moins de syndiqués qu’à cette époque là  !

Alors oui il faut tenter, oser, expérimenter partout, en partant du syndicat de l’entreprise, en passant par toutes les structures de la CGT.

Notre démarche trouvera toute son efficacité à partir du moment o๠nous aurons la volonté de renforcer notre implantation syndicale là o๠nous sommes déjà organisés.
On ne peut pas se contenter de rester à quelques unités de syndiqués. Le risque serait grand de fragiliser le syndicat ou la section syndicale.

Le congrès décide :
- de ne pas remettre en cause l’outil “union locale” mais d’engager leur redimensionnement ancré sur la réalité des zones d’emplois en vue d’une présence CGT proche des salariés dans le souci de l’efficacité de l’action revendicative, la conquête de nouvelles forces organisées ;
- d’impulser et expérimenter les formes diversifiées d’organisation des salariés à partir de réalités locales ou d’entreprises : syndicats multiprofessionnels, syndicats de site ou de zone, de délégués de sites, de syndicats professionnels, unités économiques et sociales et ce dans une démarche démocratique avec les syndiqués et salariés concernés et sous leur maà®trise pour l’ensemble du processus de construction ;
- dans cet esprit, d’accélérer les échanges et les expérimentations sur ces modifications avec des cibles proposées au débat des syndiqués dans le congrès :
- création de syndicats multiprofessionnels locaux sur le bassin d’emploi d’Orly,
- création de syndicats de sites ou de zones sur les centres commerciaux de Créteil et Ormesson,
- création de syndicats multiprofessionnels locaux regroupant les bases organisées de moins de 9 adhérents sur Champigny, l’hôtel industriel de Choisy, le syndicat de zone sur la Silic de Rungis ; le déploiement CGT et UGICT-CGT en direction des salariés ingénieurs, les cadres et techniciens de Sanofi à Gentilly.

Construire ensemble un nouveau système de répartition solidaire des cotisations

Construire un nouveau rapport de forces impose de nouvelles solidarités dans la CGT, une réflexion vers la mutualisation des moyens humains, matériels et financiers, pour atteindre nos objectifs ambitieux.
Il s’agit là de mettre en pratique des décisions prises au congrès de Montpellier.

Construire un système de répartition de la cotisation qui sera au service de l’émergence des convergences d’intérêts entre les différentes catégories de salariés, dans leur création, afin de nous donner les moyens de peser sur le cours des évènements.

Il nous revient la responsabilité de devenir beaucoup plus, beaucoup mieux, l’organisation utile aux salariés tels qu’ils sont, tels qu’ils évoluent et cela demande de nouveaux moyens, une meilleure répartition pour une utilisation plus efficace des moyens déjà existants.
Construire un nouveau système de la répartition de la cotisation c’est aussi agir pour un syndicalisme CGT élaboré par et pour les salariés à partir de leurs diversités de situations, dans une pratique démocratique et transparente de chaque instant.

C’est aussi, en toute lucidité, une voie permettant de créer les conditions d’une syndicalisation plus large, par une CGT réellement propriété de ses adhérents, et combattre résolument un syndicalisme délégataire.
Se doter d’un nouveau système de répartition de la cotisation, n’est-ce pas un des moyens pour s’attaquer résolument aux trop nombreux déserts syndicaux ? Ces déserts syndicaux affaiblissent nos capacités de rassemblement. Personne ne peut plus espérer être assez fort chez lui, au milieu d’une majorité d’entreprises, de services, de chantiers sans présence CGT. C’est tout aussi vrai lorsqu’il s’agit des chômeurs, des précaires ou des retraités.

Pour cela, cette exigence largement partagée d’une CGT présente partout, une CGT pour toutes et tous, suppose le développement de solidarité entre syndicats et l’adaptation des structures de la CGT.

C’est pourquoi, nous proposons aux syndicats de réfléchir et travailler à de nouvelles formes d’organisation, à leur financement, à dépasser les limites et dysfonctionnements du système actuel pour répondre aux besoins nouveaux de solidarité et de mutualisation au sein de la CGT.

A ce stade, il est important que chaque syndiqué connaisse les règles de fonctionnement actuelles sans lesquelles aucune organisation ne peut fonctionner.
Tout d’abord, le syndicat a l’obligation statutaire confédérale de reverser, sur chaque timbre FNI et cotisation mensuelle payés par les syndiqués, les quotes-parts décidées par les fédérations, unions départementales, d’autres structures selon les statuts.
Or la réalité est bien loin des principes énoncés : le recensement effectué depuis le dernier congrès met en évidence que seuls 30% des syndiqués voient leurs cotisations correctement réparties. Autrement dit, pour 70% des syndiqués, leur choix d’un syndicalisme confédéré n’est pas respecté.

Autre difficulté majeure pour notre syndicat : il faut 18 mois pour clôturer un exercice en matière de cotisations sur notre Union départementale et plus de deux ans pour qu’elles remontent à la confédération. C’est un obstacle considérable pour apprécier l’évolution réelle de nos forces organisées.

La troisième difficulté provient du fait que dans le système actuel de répartition, chaque organisation décide de ce qui doit lui revenir en fonction de ses propres besoins, sans prise en compte des besoins financiers de toutes les autres. C’est bien loin de nos principes de solidarité.

Partant du fait que la solidarité, c’est l’à¢me, le cœur de sa fonction de transformation sociale, ne doit-elle pas dans ces conditions, régir les rapports entre organisations qui constituent la CGT ?

C’est aussi, au regard de ce principe de solidarité et de rassemblement des salariés, que l’utilité des structures (Union départementale, unions locales, union des ingénieurs cadres et techniciens, union des retraités, unions professionnelles, fédérations...) ne peut se résumer par des appréciations parcellaires et individuelles mais bien par délibération collective de tous les syndicats.

Un processus de transformation maà®trisé par les syndicats s’impose.

Le congrès décide :
- A partir des questionnaires issus des syndicats dans le cadre de l’exercice blanc, de consacrer les années 2005 et 2006 à l’expérimentation du nouveau système de répartition de la cotisation à partir de projets syndicaux identifiés sur les zones d’emplois...

La mise en œuvre de ces expériences sera maà®trisée par les syndicats du département à toutes les étapes du processus ; elles seront soumises au débat dans le cadre des comités généraux.